« La langue de Luvan, son verbe façonnent littéralement l’étrangeté : l’écriture est là synesthésique : on voit avec les mots, on sent à travers l’arc tendu des phrases. Comment, ensuite, ne pas se laisser happer ? Il y a l’angoisse grise et glauque de la mer antarctique. Il y a le pacte chaleureux et glacé entre Liv et l’Ourse à la langue de viande crue. Il y a la peau brûlante et verte de la forêt tropicale. Les mots du grand Courbe qui grésillent, barrés, dans un festival de rock à l’autre bout du monde. Et cette infection dans la chair qui rougit et s’étend : la prémonition d’une guerre, que scande déjà le chant d’une valkyrie… »

Tuc & Moshi