Après une soirée de lancement riche en émotions, nous reprenons notre panorama des critiques élogieuses des Soldats de la mer.

Dans le numéro 79 de la revue Bifrost (toujours disponible), vous pouviez trouver une longue interview d'Yves et Ada Rémy.

Sur le blog du Bélial', vous pouvez lire un mini-guide de lecture de leurs œuvres dont cette critique d'époque :

"Enfin ! Un livre comme on n'en espérait plus : Les soldats de la mer. Deux jeunes auteurs, Yves et Ada Rémy — qui sont aussi mari et femme — nous donnent là quelque chose qui semblera neuf à d'aucuns et dont le mérite n’est pas mince. D’autant que cela n’a rien à voir avec la sempiternelle autobiographie tout juste déguisée qu'est, quasi généralement, une première œuvre.

Que sont donc ces Soldats de la mer ? Des chroniques, assurent les auteurs. Pour moi, encore que plusieurs de leurs thèmes me soient déjà connus, j'y vois surtout une assez belle collection de récits fantastiques. Dix-sept au total, qui, si l'on s'en tient au décor, aux costumes, au langage, aux noms de personnes et de lieux, se passent apparemment tant à la fin du XVIIIe siècle que durant la première moitié du XIXe et, partiellement, dans cette Allemagne si chère au cœur de Marcel Brion. En fait, la fédération d'Etats qu'ils nous présentent, la Fédération de Laërne, se situe bel et bien dans un univers parallèle et qu'éclairent deux lunes.

(...)

Les auteurs des Soldats de la mer ne se défendent point d'aimer à la fois le fantastique et la science-fiction. Pas plus qu'ils ne font mystère d'admirer Jean Ray. Aussi n'ai-je guère été surpris de retrouver dans leur ouvrage, et plus spécialement dans « Enfants perdus, perdus », dans « Verso d'ailleurs », ces énigmatiques forêts enchantées qui foisonnent chez Harry Dickson. Un autre nom me vient à l'esprit, qu'ils ne citent point, celui de Perutz. Peut-être l'ignorent-ils. Il ne m’en a pas moins semblé qu'il y avait, dans « Suicide par imprudence », dans « Celui qui se faisait appeler Schaeffer » — par quoi s'ouvre le volume — dans « Olga Mensonge » aussi, beaucoup plus qu'un simple écho du Marquis de Bolibar."