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Les Rémy : 50 ans de carrière - 2


Après Nébal dimanche dernier, nous poursuivons aujourd'hui notre série de billets consacrée à l'anniversaire des Rémy et de leurs Soldats de la mer avec Florian Sohard de la librairie Atout Livre :

"Il y a ceux qui rendent hommage au fantastique classique en guise d'épitaphe nostalgique, ceux qui se bornent à le réinventer, et puis il y a Yves et Ada Rémy. Eux le ressuscitent véritablement pour lui redonner tout son souffle grandiose et envoûtant.

Les Rémy, on les aime pour leur langue aussi riche que belle, ainsi que pour leur talent de conteurs. Ils n'ont besoin que de quelques pages à peine pour nous plonger dans les rangs de leurs personnages, des compagnons d'armes du XVIIIe siècle d'un autre monde - soldats, officiers, hussards -, le tout grâce à la simple force de ce style aussi délicat et ciselé que leurs armes. Il ne nous faut pas beaucoup plus de pages pour voir ces mêmes rangs se rompre, s'émietter, victimes de ces maux inexplicables dont sont faites les légendes.

Des forêts labyrinthiques au double mystérieux, du vampire à la brume ensorcelante, chacune des nouvelles, portant sur un motif emblématique du fantastique, est un trésor d'ambiance. Et même, forment toutes ensemble une structure romanesque cohérente prenant encore plus de sens une fois la lecture terminée. Les Soldat de la mer est décidément un incontournable du genre, sur lequel il faut se jeter sans plus tarder."

Pour la petite histoire, le 2 mai 2014, les Rémy furent invités à la librairie Atout Livre et le jeune et fougueux Florian y fit sa toute première animation de libraire - qui se passa magnifiquement bien. C'était bien avant qu'il adopte le kilt comme tenue de travail. Vivement la prochaine rencontre !

 

La bourse d'aide à la création 2019 est lancée !


Voilà, nous venons d'avoir le "oui" du cinquantième mécène.

Il y aura donc bien une deuxième bourse d'aide à la création Dystopia l'année prochaine.

Le principe et le calendrier restent les mêmes : tous les artistes* (auteurs / autrices, traductrices, graphistes) ayant travaillé au moins une fois avec l'association pourront réclamer un dossier. Ils auront jusqu'au 31 décembre 2018 pour le remplir et nous le renvoyer. 

Les mécènes pourront prendre connaissance des projets et voter durant le premier trimestre 2019.

Mais nous souhaitons faire encore mieux l'année prochaine. En trouvant 50 mécènes de plus, nous atteindrons 6 000 € et nous n'aurons pas une, mais trois bourses en 2019 : une de 3 000 € pour le dossier qui aura remporté le plus de points, 2 000 € pour le deuxième au classement et 1 000 € pour le troisième.

En effet, la question de la rémunération des auteurs n'a jamais été autant d'actualité. Notre modèle et surtout notre horizon de ventes ne nous permettent pas de payer davantage de droits d'auteur sur chaque projet. En revanche, Dystopia, en tant qu'association à but non lucratif, peut devenir un catalyseur. C'est ici que vous, lecteurs, pouvez intervenir pour mieux rémunérer les auteurs en amont et participer au processus même de création.

Si vous souhaitez participer mais ne pas prendre part au vote, c'est aussi possible. Il vous suffit de nous faire parvenir 60 € en précisant que vous souhaitez être non votant.

Qui succédera à Léo Henry ?
Et surtout, arrivera-t-on à constituer les deux autres bourses ? Nous avons 8 mois pour y parvenir... Rejoignez-nous, ça n'a jamais été pour une aussi bonne cause !

 

 

* sauf Léo Henry qui vient d'obtenir la première bourse, il doit passer son tour...

La Maison du Cygne d'Yves et Ada Rémy est chez l'imprimeur


La réédition de La Maison du Cygne de notre couple d'auteurs préféré vient d'être envoyée à l'imprimeur.

Il paraîtra fin mai, début juin au plus tard, et marquera le début des réjouissances pour leurs 50 ans de carrière. 

Depuis 2012, Dystopia a alterné inédits et rééditions des romans et recueils de nouvelles d'Yves et Ada Rémy :
- Le Prophète et le Vizir
- Les Soldats de la mer
- Le Mont 84
- la novella "Coups de pistolet dans la forêt" in Anthologie 01 (idéal pour découvrir le travail éditorial de l'association ou pour aller plus loin...)

Nous vous donnerons très vite plus de détails comme la date et le lieu du lancement (un indice : ça sera en juin dans une librairie parisienne).

Restez connectés !

100 volumes vendus de plus !


Grâce à notre triple T dans Télérama il y a un peu moins de deux mois, nous avons vendu 100 volumes de plus de l'intégrale du Rêve du démiurge. Pour une structure comme la nôtre, c'est évidemment énorme. Et ça continue !

Si vous souhaitez découvrir cette œuvre personnelle et touchante de Francis Berthelot, vous savez ce qu'il vous reste à faire... 

Les Rémy : 50 ans de carrière - 1


Le mois prochain, Les Soldats de mer, le recueil d'Yves et Ada Rémy fêtera ses 50 ans ! Et par la même occasion, le couple fêtera 50 ans de carrière.

Publié pour la première fois en mai 1968 par Juillard, réédité en 1980 chez Seghers, en 1987 chez Pocket et 1998 chez Fleuve Noir, il est au Dystocatalogue depuis déjà plus de 5 ans.

Entre deux inédits des Rémy : Le Prophète et le Vizir et Le Mont 84 et en attendant la réédition de La Maison du Cygne qui paraîtra dans quelques semaines (et qui, lui fêtera ses 40 ans dans quelques mois), nous sommes fier de défendre pour un nouveau demi-siècle ce chef-d’œuvre de la littérature fantastique.

Pour leur souhaiter un joyeux anniversaire nous allons donner tout au long de cette année la parole à ceux qui les aiment.

Aujourd'hui, c'est le blogueur Nébal, qui a fait partie du Dystocrou plusieurs années, de dire tout le bien qu'il pense des Soldats de la mer :

"La littérature regorge de trésors cachés – que les initiés chérissent sans se départir de cette conviction qu’ils devraient être bien plus nombreux. Les Soldats de la mer en sont un magnifique exemple. Le livre a eu une carrière des plus étrange, en cinquante ans, passant d’un éditeur à l’autre, à chaque fois très différent – témoignage de ce que, sans mauvais jeu de mots, il peut fédérer au-delà des genres et des lectorats acquis. Yves et Ada Rémy nous ont fait ce précieux cadeau d’un monde entier – que l’on découvre au fil des textes, variations ludiques sur les thèmes classiques du fantastique, infusées pourtant d’une personnalité propre qui déjoue l’exercice de style pour atteindre à l’art pur, d’une élégance baroque sinon gothique, et sans jamais oublier le divertissement. Dans le sillage de ces armées qu’on devine napoléoniennes, les horreurs de la guerre révoltent mais d’autres tableaux enchantent, l’ensemble touche au cœur et le fait palpiter. La peur et l’émerveillement, le rire et la douleur : tout est là. Les soldats meurent – c’est ce que font les soldats. Mais Les Soldats de la mer ne mourront jamais."

Si vous souhaitez nous faire parvenir un petit texte sur ce recueil, n'hésitez pas.

Yves, Ada, en attendant La Maison du Cygne, nous vous souhaitons un joyeux anniversaire !

Léo Henry vous présente son projet


Léo Henry vient de remporter la première bourse d'aide à la création Dystopia.

Nous lui laissons le soin de vous présenter son projet :

"On était enchaînés épaule contre épaule. Presque nus. Lui n'avait que son pantalon, moi mon caleçon. On avait des capuches sur la tête. Oesterheld - comme moi, comme tous ceux qui étaient là-bas - a été torturé sauvagement."

- Eduardo Arias, une des dernières personnes à avoir vu Oesterheld en vie

*

Le 27 avril 1977, le scénariste de bédé Héctor Germán Oesterheld est arrêté pour être séquestré dans les prisons secrètes de la dictature argentine. Il "disparaît" quelques semaines plus tard, une des 30 000 victimes du Processus de Réorganisation National, qui fait régner entre 1976 et 1983 une terreur silencieuse sur le pays.

À 60 ans, Oesterheld est une figure majeure des 'historietas', la bande dessinée argentine. Avant de collaborer avec Hugo Pratt ou Alberto Breccia, il a créé en 1957 avec Solano López le feuilleton culte, "El Eternauta". Cette série raconte l'invasion de Buenos Aires par des créatures extraterrestres dans les années 1960, la résistance populaire qui lui est opposée, et les voyages dans le temps entrepris par le héros, Juan Salvo, pour mettre en garde l'humanité contre ce qui la menace.

Vingt ans plus tard, Oesterheld remet le couvert avec "El Eternauta 2", dans lequel il est devenu lui-même le personnage principal. Il envoie ses scripts à López par la poste, depuis la clandestinité. Quand il disparaît, le feuilleton continue de paraître. Personne ne sait, à ce jour, si les dernières livraisons sont de sa main et, si non, qui a conclu son œuvre.

"Si je publie tout ce que m'a raconté l'Éternaute, arrivera-t-on à éviter la catastrophe ? En serons-nous capables ?"

- dernières paroles de "El Eternauta"

*

En partant de l'histoire d'Oesterheld et de celle de son Éternaute, j'aimerais poser le premier jalon d'un Gros (Énorme) Livre Sérieux, qui s'aventurerait dans les années 1980, l'Amérique latine des dictatures, les mauvais genres (la SF), les mauvaises formes (la bédé), et explorer la question du lien complexe entre art et politique, qui est aussi, à mon sens, celui du rapport entre labeur et vie privée. J'ai derrière la tête quelque chose de très vaste et de très compliqué, qui pourrait réunir des aspects jusqu'ici assez disparates de mon boulot : lien 
création / créateur, frontière documentaire / essai / fiction, biographie / autobiographie. Avec, en ligne de mire à terme, la figure de Borges, en tant que métonymie de l'Argentine et maître des labyrinthes.

J'aimerais faire de ce premier récit, pour lequel j'ai obtenu la Dystobourse, une novella bien phat ou un court roman (dans les 200-250 000 signes). Il va nécessiter pas mal de doc et de pelletage avant de pouvoir être écrit, et mon année 2018 s'étant remplie plus vite que de raison, je vais essayer de caler ça à partir de septembre. J'ouvrirai un blog à ce moment-là, ou une page sur mon site que se remplira peu à peu, histoire de vous tenir au jus de mon avancée.

*

En attendant, je vous encourage à jeter un œil à "L'Éternaute", trouvable en français dans deux intégrales : celle de 1959, dessinée par López (chez Vertige Graphique), et son remake de 1969, raccourcie mais illustrée par le formidable Breccia (aux Humanoïdes Associés). Vous pouvez aussi lire une chouette comparaison de ces deux versions par un blogueur que la bédé emmerde.

Enfin, pour d'autres pistes qui me tiennent à cœur, la trilogie romanesque de Sábato reste centrale dans mon obsession pour l'Argentine : Le Tunnel (1948), Héros et tombes (1961), L'Ange des ténèbres (1974). Gardez ça en mémoire si vous ne les avez pas lus. Ce sont de grands livres.

*

Merci à tou.te.s pour la confiance, l'encouragement, et le pognon enfin ! J'espère que ce qui se prépare vous plaira un peu.

& en attendant le futur, gardons les yeux bien ouverts sur ce qui se passe ici, maintenant.

Kimota !

L.

Lauréat de la première bourse d'aide à la création Dystopia


C'est donc Léo Henry qui bénéficiera des 3 000 € de la première bourse d'aide à la création Dystopia. Félicitations à lui et encore merci aux mécènes qui ont donné corps à ce projet. Il viendra ici dans quelques jours vous présenter son projet...

Voilà le détail des votes :

Léo Henry : 92 points
luvan : 65 points
Sébastien Juillard : 62 points
Stéphane Perger : 42 points

Sur les 50 mécènes, deux ont voté blanc et quatre n'ont pas voté.

Si vous souhaitez nous rejoindre pour la bourse de l'année prochaine, n'hésitez pas. Que vous souhaitiez ou non prendre part au vote, nous avons besoin de vous pour aller plus loin et aider les auteurs à créer dans de meilleures conditions. Rejoignez-nous !

GPI 2018 : toujours dans la course !


Après la première sélection, c'est au tour de la liste des nominés pour le Grand Prix de l'Imaginaire d'être mise en ligne. 

Et nous n'avons perdu personne ! Et comme on est vraiment content, on ne résiste pas à l'envie de vous donner à nouveau cette liste :

Nouvelle francophone :
Few of us de luvan
Point du jour de Léo Henry et Stéphane Perger

Prix Wojtek Siudmak du graphisme :
Stéphane Perger pour Few of us et Point du jour

Essai :
Lovecraft au prisme de l'image sous la direction de Christophe Gelly et Gilles Menegaldo (Le Visage Vert)

Prix spécial :
L'intégrale du Rêve du démiurge de Francis Berthelot coédité avec Le Bélial'

Le suspense était déjà à son comble, il vient de monter encore d'un cran...
(et nous sommes plus-que-joie)

Verdict en mai.

Mélanie Fazi à nouveau chez Dystopia !


Après avoir sélectionné et traduit les nouvelles du recueil Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle puis participé à Adar, quatrième recueil du cycle Yirminadingrad, Mélanie Fazi vient de signer chez Dystopia les contrats pour un projet aussi particulier que personnel.

Nous qui n’existons pas (titre de travail) est une non-fiction. Une première pour nous. Une première qui n’a pas vocation à initier une collection spécifique. Nous en lançons déjà une pour le graphisme à la fin de cette année

Ce projet s’est imposé de lui-même.

Le texte en question est le développement de ce billet publié en juin 2017. Mélanie nous l’a donné à lire pour avoir un avis : fonctionne-t-il si on ne la connaît pas personnellement ou si on n’a pas lu ce qu’elle écrit ? Faut-il le publier dans une collection de genre ou une collection d’essais ?

À sa lecture, une évidence : ce texte, d’une puissance et d’une douceur rares, relève de l’intérêt public. Pas moins. Il doit exister.

Et son corollaire : il trouve logiquement sa place - bien que nous n’ayons publié que des nouvelles et une poignée de romans - au sein de notre catalogue. Comme les œuvres de Francis Berthelot, luvan, Anne-Sylvie Salzman ou encore Lisa Tuttle, il traite de ce questionnement sur l’identité, de l’affirmation de soi, de la remise en question de la norme, et du poids qu’elle fait peser sur les personnes hors-norme. Chez ces quatre auteurs, ce questionnement est tantôt discret, tantôt obsessionnel. Nous qui n’existons pas est une mise à nu, sans le filtre, sans la protection de la fiction…

Nous sommes donc ravis que Mélanie Fazi nous le confie.

Nous qui n’existons pas paraîtra en septembre ou octobre 2018. Il sera illustré par Stéphane Perger et postfacé par Léo Henry, aussi enthousiastes que nous. 

Et nous sommes évidemment impatience !

L’équipe Dystopia


 

(c) photo : Emmanuel Grandvillain

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